Les imprimantes, championnes de l’obsolescence prématurée
S’il y a un appareil domestique qui agace les consommateurs, c’est bien l’imprimante. Les témoignages reçus régulièrement à la rédaction de 60 Millions en attestent : les problèmes avec les cartouches d’encre et les pannes impossibles à réparer ne sont pas rares.
Pour l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), il est urgent d’agir « contre cette ère du tout-jetable dont les imprimantes sont devenues un symbole ».
Une plainte en cours contre Epson… depuis 2017
HOP s’inquiète d’être sans nouvelles de sa plainte déposée contre Epson en 2017. L’association reproche aux imprimantes Epson d’indiquer que les cartouches sont vides « alors qu’elles contiennent parfois encore 20 à 40 % d’encre ». Elle a aussi pointé le blocage de l’appareil pour obliger à changer le tampon absorbeur d’encre en fin de vie.
L’enquête, toujours en cours, conduira-t-elle à un procès du fabricant d’imprimantes pour tromperie et obsolescence programmée ? À ce jour, nul ne le sait. Par ailleurs, HOP regrette que les imprimantes ne soient pas soumises à l’affichage de l’indice de réparabilité, lancé sur les smartphones, téléviseurs et lave-linge depuis début 2021.
Seules 37 % des imprimantes seraient réparées
Fin mai, Right To Repair, une coalition européenne d’associations défendant le droit à la réparation, a exhorté la Commission européenne à agir. Les fabricants d’imprimantes étaient censés proposer, collectivement, des engagements volontaires ambitieux sur le plan environnemental. Mais « les discussions n’ont abouti à aucun résultat tangible », selon Right To Repair.
La coalition demande à l’Europe d’imposer des règles aux fabricants d’imprimantes concernant leur durabilité et leur réparabilité, ainsi que le caractère réutilisable des cartouches. Elle estime que seules 37 % des imprimantes sont réparées en cas de problème.
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